Comprendre la suprématie occidentale et le « négationnisme noir » à travers la pensée historique européenne

Etude réalisée par Natou Pedro Sakombi – auteure-essayiste,  chercheuse indépendante en histoire

C’est à travers les évolutions de la pensée historique qu’il est possible de comprendre le souci hégémonique occidental et à fortiori ce que l’on peut qualifier de « négrocide historique » ou de « négationnisme noir », notamment en Europe. Et en effet, tout au long de cette étude, nous verrons qu’à chaque âge apparaît une volonté de plus en plus limpide de domination de l’Occident sur les autres civilisations, et de facto, une prise de mesures de plus en plus violentes visant à soumettre les autres civilisations à la toute-puissance occidentale. Analysons donc les différents courants de recherche historiographique derrière lesquels se cachent le mécanisme d’occultation, de négation et de falsification historique, visant, entre autre, à effacer l’apport, la contribution ou la participation de l’homme noir dans l’histoire.

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Les courants de recherche historiographique (Antiquité, Moyen-Age et Temps Modernes)

  • L’Antiquité

Aujourd’hui, l’Histoire avec un grand « H » est sans contexte une histoire totalement eurocentrée. Or, dans l’Antiquité, le mot « histoire » (ἱστορία) n’a pas le même sens qu’aujourd’hui : il signifie véritablement « enquête », ce qui sous-entend une pleine objectivité. Les premiers chroniqueurs grecs, qui s’intéressaient surtout aux mythes de fondation, étaient appelés des « logographes »  (du grec ancien λογογράφος / logographos, de λόγος / logos « parole, discours » et γράφω / graphô, « écrire »). Leur rôle était donc de retranscrire l’histoire à partir de l’oral. Et il est important de préciser que les logographes étaient antérieurs à Hérodote, qui viendra véritablement révolutionner l’historiographie.

Les logographes mettaient l’accent davantage sur le charme de l’histoire que sur l’exactitude des faits qu’ils rapportaient. Ils mêlaient allègrement mythologie et histoire. Pour cette raison, le terme français retenu pour les décrire est « chroniqueurs » et non « historiens ». Hécatée de Milet (première moitié du VIeme siècle av. J.-C.), qui serait l’un des tout premiers logographes et celui qui aurait dessiné l’une des toutes premières cartes du monde, le représentant comme circulaire, écrivit le premier essai de critique historique et la première tentative pour émanciper l’histoire des mythes et de la poésie. Dans la première phrase du recueil il déclare :

« Hécatée de Milet parle ainsi : J’écris ces notes comme elles me paraissent vraies car les récits des Grecs sont, à mon avis, aussi nombreux que ridicules. »

Vienna - philosopher statue for the Parliament - Herodotus

C’est au Ve siècle av. J.-C. qu’Hérodote d’Halicarnasse, considéré comme le père de l’Histoire (surnommé ainsi par Cicéron), se distingue des logographes par sa volonté de dégager le vrai du faux. Il est l’auteur d’une grande œuvre historique, « Les Histoires », également appelée « Les Enquêtes ». Hérodote, de par ses nombreux voyages, a pu découvrir de nombreux peuples et son ouvrage est donc une précieuse source anthropologique antique.

Notons que les penseurs grecs, dont l’influence sera énorme durant de nombreux siècles, comme sources pour les historiens, mais aussi comme modèles dans la manière d’appréhender l’histoire de l’antiquité n’étaient pas dans une démarche de renier l’apport égypto-nubien dans leur savoir, comme nous le témoigne l’ouvrage « Unité et Pluralité de la vérité – Mélanges en l’honneur du Prof. Dr. Alphonse Ngindu Mushete (Volume I, Editions Imhotep, 2014 » dont voici un extrait) :

Selon les « théoriciens de la mélanine » (cfr. Du Sang Bleu à l’Encre Noire), il n’est donc pas étonnant qu’une science telle que la génétique vienne corroborer les écrits de penseurs antiques tels que Tacite, témoins oculaires des populations primitives du territoire européen :

« Dans ce passage de son œuvre « La Germanie », écrite aux alentours de l’an 98, Tacite fait référence aux Allemands qui habitaient la Calédonie (l’Ecosse actuelle). Le reste de la population, qui, selon une certaine historiographie, était de race noire, faisait partie des premiers habitants de la Grande- Bretagne. Voici comment l’historien les décrit:

« La peau sombre des Silures, leurs cheveux bouclés et le fait que l’Espagne soit située juste en face, sont une évidence que les populations ibériennes ont traversé et occupé leurs régions il y a bien longtemps. Ceux qui se rapprochent de la Gaule leur ressemblent, soit à cause de l’influence permanente des occupants originels, soit à cause du climat des régions où ils se rencontrèrent. » (« La Germanie », Tacite)

Selon les théoriciens de la mélanine, Tacite nous révèle à travers ces lignes que les Européens noirs autochtones tuaient les hommes en Allemagne et prenaient leurs femmes en otage comme butin de guerre. Ainsi, leur progéniture aurait gagné la capacité de produire une sorte de mélanine, et les hommes auraient gagné une mesure de renforcement de leur diversité génétique. Mais le fait le plus important à noter serait que les femmes allemandes n’auraient pas été prises comme épouses, mais auraient simplement été « dépouillées » et autorisées à retourner dans leurs tribus. Et puisque la génétique nous apprend que l’ADN Y ne change pas, qu’il est transmis de père en fils, indépendamment du fait que le père soit noir ou blanc, leur progéniture « mulâtre » mâle aurait conservé l’haplogroupe « I » de l’ADN Y du père spoliateur. Lorsque ces mulâtres mâles eurent des enfants avec leurs femmes blanches tribales, les mâles étaient des quarterons (1/4 noir) mais présentaient toujours en eux l’haplogroupe « I » de l’ADN Y du grand-père spoliateur. Lorsque ces hommes quarterons se mélangèrent aux femmes blanches de leur tribu, leur progéniture mâle donnait naissance à des octavons (1/8 noir) mais portaient toujours en eux l’haplogroupe « I » de l’ADN Y du grand-père spoliateur, et ainsi de suite… » (Du Sang Bleu à l’Encre Noire, Chapitre I : Apparition des races à la lumière de la  génétique)

« Il n’existe pas d’images connues à ce jour de Noirs qui vécurent durant l’ère préhistorique, mais certains squelettes et la description de quelques momies nous fournissent des éléments incontestables. Ces momies auraient disparu au nom du révisionnisme, afin de cacher ces racines noires européennes. Or, nous savons que César possédait des guerriers africains. Ces derniers l’aidèrent à lutter contre les peuples germaniques et à protéger les frontières de l’Empire romain. On les appelait les « Garamantes », et ils ont finalement occupé la région longeant le Danube et le Rhin (certaines parties de la Forêt Noire, le Pays de Vaud, la Guyenne et le Nord de la France), où, au 18ème siècle, fut retrouvée une communauté noire qui y habitait encore. »

« …l’ouvrage « Blacks in Antiquity » écrit en 1971 par Frank M. Snowden, nous apprend que durant l’ère classique (entre 800 et 300 avant J.-C.) les Noirs faisaient partie des civilisations méditerranéennes et européennes (…) L’urgence d’«adapter» l’histoire en fonction de la nécessité d’une période, en donnant comme base historique le racisme, c’est aussi ça le révisionnisme pour Codfried. Et une partie de cette révision de l’histoire des Noirs soutenait que certaines images sur des poteries par exemple, ou certaines statues personnifiées, étaient en réalité des «caricatures» de personnes de race blanche. Pourtant, à les regarder attentivement, la plupart y reconnaissent des traits africains classiques. »

 (Du Sang Bleu à l’Encre Noire, Chapitre III : Origine de la suprématie occidentale  – Diverses explications :  «The blue blood is black blood» ou la théorie d’Egmond Codfried)

  • Le Moyen Âge

Moine ecrivantL’histoire au Moyen Âge est avant tout au service de la théologie et se construit progressivement en passant d’une transmission orale à une transmission écrite. Elle est surtout élaborée dans les monastères qui bénéficient de bibliothèques plus ou moins importantes, à travers des travaux de copie d’ouvrages antiques. L’histoire est principalement écrite par des hagiographes et des chroniqueurs, qui souvent sont des moines ou des membres de la hiérarchie religieuse, généralement proches du pouvoir.  Leurs écrits participent surtout à la description de l’extension de l’Église catholique aux confins de la terre.

Le Moyen-Age se caractérise également par l’avènement des Maures (au VIIème siècle) qui sont connus depuis l’Antiquité comme étant des populations autochtones (berbères) de l’Occident nord-africain :

« Les premiers Berbères ou Arabes originels (au même titre que les Egyptiens, les Mésopotamiens, les Elamites ou les Perses) étaient une population de race noire. Ces Berbères ne seraient pas entrés en Ibérie comme destructeurs, mais comme bâtisseurs. Ainsi, lorsque l’armée musulmane de Mahomet prit l’Egypte en 640 après J.-C., puis continua à conquérir toute l’Afrique du Nord, les Berbères considérèrent cette nouvelle armée noire comme une opportunité pour eux. De ce fait, plutôt que de la combattre, ils unirent leurs forces à l’armée musulmane. En 711 après J.-C., l’armée berbère dirigée par le général Tariq ibn Ziyad envahit l’Iberie (au niveau de l’Espagne) et renversa les Wisigoths (les Goths occidentaux – voir le chapitre sur les Germains), l’une des deux branches principales des Goths, une tribu germanique qui, en une centaine d’années seulement, avaient émigré de l’Europe de l’Est vers la Grèce, l’Italie, et la péninsule ibérique. Ainsi, dans le Royaume d’Ibérie (Espagne et Portugal actuels), les Berbères, désormais connus comme les «Maures», créèrent une civilisation très avancée et une culture qui se répandit grâce à son art, ses sciences, son architecture et ses centres d’apprentissage. » (Du Sang Bleu à l’Encre Noire Chapitre V : Les peuples de l’Antiquité – sources littéraires anciennes, Les Maures)

roi maure« Au début du moyen âge, les descriptions de Noirs européens sont légion, même parmi les Vikings ; or, on nous a appris à imaginer ces derniers en tant que peuple aux cheveux blonds et aux yeux clairs. Pourtant, les écrivains qui les ont vus de leurs propres yeux envahir la Grande-Bretagne décrivent certains Vikings avec des traits négro-africains. Parfois, il a été rapporté que les Noirs étaient de grands dirigeants et qu’ils ont été appelés par euphémisme «hommes bleus». Au cours de la dernière partie de l’époque médiévale, la représentation de la « noirceur » prend une nouvelle tournure. Saint Maurice qui naquit à Thèbes, en Egypte, et mourut en tant que martyr en Europe, était dépeint en 1120 comme un africain. Vers la même époque, la bible présente également et clairement des personnages noirs, tels que la reine de Saba (également connue sous le nom Makeda) ou un sage de l’Est qui aurait visité l’enfant Jésus, répondant au nom de Balthasar ; ce dernier sera d’ailleurs placé en position centrale dans les scènes dites d’adoration, au tout début du Christianisme. Le concept devint donc très populaire et fut adopté dans l’ensemble de l’Europe vers 1500. Quelque chose avait changé, et l’élite noire affirmait son apparence et son appartenance au christianisme. Cette période coïncide avec le début de la Renaissance et de l’ère moderne. La dernière partie de l’ère médiévale est également marquée par la découverte de la noblesse noire, avec des généalogies familiales remontant de 1200 à 1300. Cette période est très riche en littérature chevaleresque où certains héros sont décrits comme étant noirs. C’est le cas « Perceval ou le Conte du Graal », par Chrétien de Troyes, vers 1181, où l’on retrouve un chevalier noir nommé Isenhart. Au sujet des Maures, Codfried affirme qu’ils étaient des Africains purs de qui beaucoup de familles nobles tiennent leurs origines et leurs noms. D’ailleurs, de nombreuses familles nobles portaient des armes héraldiques dont les têtes représentaient des Maures. Voilà pourquoi les noms géographiques et les crêtes d’armes de certains états ou certaines villes d’Europe portent des noms d’origine mauresque. Sur certaines œuvres d’art, des peintures pour la plupart, des petits Maures sont dépeints comme des pages, symbolisant ainsi la noblesse des personnes qui posent à leurs côtés. L’image du Maure était donc devenue le symbole du « sang bleu », un euphémisme pour «noir», et un signe de haute naissance. » (Du Sang Bleu à l’Encre Noire, Chapitre III : Origine de la suprématie occidentale  – Diverses explications :  «The blue blood is black blood» ou la théorie d’Egmond Codfried)

Grâce à leur civilisation très avancée et à leur culture qui se répandit grâce à leur art, leurs sciences, leur architecture et  leurs centres d’apprentissage, les Maures apportèrent à l’Europe un épanouissement considérable, surtout au XIVème et au XVème siècle où les recherches concernant la culture historique firent des progrès décisifs.

  • Temps Modernes

livreL’invention de l’imprimerie, à la charnière entre le Moyen Âge et la Renaissance, a permis une plus grande diffusion des ouvrages gréco-romains durant la Renaissance auprès des humanistes. Ce courant gagne l’histoire en lui apportant un goût amplifié pour l’étude des textes anciens, grecs ou latins, mais aussi de nouveaux supports d’étude : ainsi se développe un intérêt pour les inscriptions (l’épigraphie), pour les monnaies antiques (la numismatique) ou pour les traités (la diplomatique). Durant l’ensemble de la période moderne, l’histoire est un instrument du pouvoir : elle est mise au service des princes, de Machiavel jusqu’aux panégyristes de Louis XIV, parmi lesquels on compte Jean Racine.

Après avoir analysé les courants de recherche historiographiques à travers ces trois périodes, tentons de cerner l’origine de la frustration et du rejet du Noir en Occident, mais aussi les causes fondamentales du besoin de suprématie chez les Occidentaux.

Hégémonie occidentale et « négrocide historique » à travers les âges

Ce qui apparaît comme une frustration de la part des Occidentaux, une souffrance les poussant à dominer, à vaincre, à écraser et à régner sur les autres civilisations, ne saurait être analysée à la lumière d’un courant historiographique ou d’une époque récente telle que la période antique. Il y a lieu de se tourner vers des sources préhistoriques qui nous offrent des signaux pertinents quant à la racine de ce sentiment de toute-puissance.

  • L’époque préhistorique

De nos jours, rares sont les scientifiques qui contestent le fait que l’humanité soit née en Afrique. Aussi, la science nous révèle de manière claire qu’il y a eu deux berceaux primitifs bien distincts, d’une part le berceau méridional, localisé sur le continent africain dans la fertile vallée du Nil des grands lacs jusqu’au Delta, et d’autre part le berceau septentrional, situé dans les steppes inhospitalières eurasiatiques.

Le grand Cheikh Anta Diop affirmera que durant la préhistoire :

« La nature a façonné les instincts, le tempérament, les habitudes et les conceptions morales des deux fractions de cette humanité avant qu’elles ne se soient rencontrées après une longue séparation datant de la Préhistoire » Cheikh Anta Diop, Nations Nègres et culture, Paris, Présence Africaine, 1979, p173.

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Dans le berceau septentrional, celui des peuples sémites et des peuples indo-européens, l’homme a hérité d’un mode de vie austère basé essentiellement sur le nomadisme. De la préhistoire jusqu’à l’antiquité, les groupes humains chassent, pêchent, cueillent et ne peuvent acquérir que ce que la nature leur offre. Ils sont donc soumis à des périodes d’abondance et de pénurie et l’épuisement des ressources alimentaires les pousse à se déplacer sans cesse. L’homme de ces contrées est en conflit incessant avec une nature hostile, il est contraint à un effort permanent, il ne peut survivre que par ses propres moyens, ses propres capacités.

Il est important de noter que la psychologie sociale et la morale de l’homme de ces régions sont aux origines de presque toutes les valeurs propres à l’Occident et qu’elles ont été façonnées pendant des millénaires :

« Le mode de vie pratiqué par les chasseurs-cueilleurs est celui qui a connu la plus grande réussite et a persisté le plus longtemps depuis que notre espèce existe. » Jared Diamond, Le troisième chimpanzé, Paris, Gallimard, 2000, p230

Ainsi, l’étude du mode de vie de ces hommes nous offre une meilleure connaissance des fondements du paradigme occidental, en l’occurrence l’individualisme, le matérialisme, le pessimisme, l’instinct de conquête. Cependant, ce style de vie suffirait-il à engendrer une frustration conduisant à une telle volonté de domination, voire parfois d’extermination ? Ce fait ne concerne-t-il pas un seul groupe de personnes et si oui, lequel?

L’Histoire nous apprend et reconnait justement qu’un groupe de population marginalisée, dotée d’un grand besoin de suprématie, qu’on appelait les « Aryas », trouvait son origine au berceau septentrional. Dans l’ouvrage « Du Sang Bleu à l’Encre Noire », dans le chapitre consacré à l’apparition des races à la lumière de la  génétique, il est fait mention de cette population, de ses origines, de son évolution et de son impact sur le reste des civilisations à travers les âges. En voici quelques extraits pertinents :

« Selon la théorie de l’invasion aryenne, un peuple de cavaliers et de guerriers nomades de « race indo-européenne », connu sous le nom d’ « Aryas » ou d’« Aryens », originaire de l’Iran, aurait connu une grande expansion démographique et militaire entre les XVIIème et XVIème siècles avant J.-C. et aurait envahi l’Europe et l’Inde du Nord ».

« (…) lorsque les Aryas arrivèrent en Inde, les Dravidiens y étaient déjà installés et avaient déjà fondé les villes d’Harappa et de Mohenjo-Daro. L’auteur Guiseppi Sormani écrivait en 1965: ‘Les Aryens entrèrent en contact avec des formations sociales déjà anciennes et très civilisées auprès desquelles ils faisaient figure de véritables barbares.’ Selon Merlin Stone: «Ils avaient abandonné depuis longtemps le matriarcat pour adopter un système familial ainsi qu’une forme de gouvernement patriarcaux.» (« Quand Dieu était Femme », Merlin Stone, p125, Éd. L’étincelle)

« Les Aryas auraient donc découvert une civilisation déjà bien avancée et se seraient mis à manifester beaucoup de frustration à l’égard de cette population noire qu’étaient les Dravidiens. Car, contrairement à ces derniers qui seraient leurs frères noirs restés en Inde, les Aryas n’avaient pas évolué en peuple civilisé. Ils n’avaient même pas développé de langue écrite ni maîtrisé aucune technologie, et encore moins construit de villes. Ils sont donc retournés en Inde en tant qu’illettrés et en tant que populations pastorales »

« Or, d’après certains Afrocentristes, les sources les plus fiables sur la frustration des Aryas à l’égard des Noirs se trouveraient dans les Livres de Veda (écrits entre 1500 et 1200 avant J.-C.). Car l’histoire veut qu’une fois installés dans cette région au nord de l’Inde, les Aryas se mettent à rédiger des textes basés sur leur croyance religieuse mais aussi sur une forme de ségrégation raciale. Ces textes seraient d’ailleurs en partie écrits en alphabet dravidien, preuve que les Aryas adoptèrent l’écriture dravidienne. »

« ‘Bien des études ont été effectuées sur la véritable origine des castes. Les théories les plus fondées font remonter cette origine aux invasions de l’antiquité. Les Aryens à la peau blanche ne voulaient pas se mêler aux premiers habitants, les Dravidiens à la peau colorée (en sanskrit, le mot ‘caste’ se dit ‘varna’, et signifie ‘couleur’). Les premières mesures qui ont entraîné la division de la population en castes, ont été les lois interdisant les mariages mixtes entre Aryens et Dravidiens.’ (Merlin Stone, « Quand Dieu était Femme, p125, Éd. L’étincelle) », Du Sang Bleu à l’Encre Noire, Natou Pedro Sakombi, Chapitre I : Apparition des races à la lumière de la  génétique, La Théorie de l’Invasion Aryenne), aux Editions Emergo-Dagan, 2015

Ainsi, selon la théorie diopienne des deux berceaux primitifs, dans le berceau septentrional, la vie nomade dans les steppes aurait légué aux hommes l’instinct de prédation, les réflexes du chasseur et le comportement du guerrier. Les hommes vivent en groupes qui se concurrencent les uns les autres. Le groupe vainqueur s’empare des terres du groupe vaincu, ce dernier peut être exterminé (génocide) ou bien mis en servitude (esclavage). Pour les peuples nordiques, le groupe humain vaincu n’appartient plus à la sphère de l’humanité, il est déshumanisé et rabaissé au rang d’objet vivant. La femme a d’ailleurs très peu de place dans le berceau septentrional où le patriarcat domine.

Lettre Ouverte aux Militants des Etats Unis d’Afrique, Mahamane Yawali El Kougé, Editions Le Manuscrit

C’est notamment grâce à Hérodote que nous sommes en mesure d’affirmer, comme attesté dans l’ouvrage « Du Sang Bleu à l’Encre Noire », que les Aryas ont bel et bien envahi le pays d’Elam. Et après avoir vaincu les Elamites, fondèrent ce qu’ils appelèrent littéralement « le pays des Aryas », et que nous connaissons aujourd’hui comme l’ « Iran »:

« Des fouilles archéologiques sur le site de Shahr-e-Soukhteh (au sud-ouest de l’Iran) témoignent de la rencontre des Aryas avec une civilisation négro-africaine d’au moins 5000 ans plus ancienne que la leur, et qui peuplait déjà l’endroit depuis des millénaires: les Élam. Et effectivement, ces fouilles révèlent l’existence d’anciens rois Élam. Après leur exhumation, les scientifiques ont constaté que ces rois étaient bien de type négro-africain. On pourrait donc affirmer que les premières populations de la péninsule arabique étaient de race noire. » (Du Sang Bleu à l’Encre Noire, Chapitre II : Historiographie classique et apparition de la race caucasienne – Les Aryas dans la péninsule arabique)

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Il existe également dans l’idéologie occidentale cette notion d’animalité : l’homme reste un animal, mais un animal qui a autorité sur les autres :

« Le Rig-Veda ou « Ṛgveda » est un manuscrit considéré comme l’un des plus anciens textes indo-européens (en sanskrit védique). Il contient un ensemble d’hymnes sacrés qui tiennent leur origine de la tradition orale à l’époque où les Aryens étaient encore sur les plateaux d’Asie centrale. Ils auraient été progressivement écrits entre 1500 et 1200 av. J.-C. selon les indologues, les philologues et les linguistes, à savoir environ 800 ans après leur invasion initiale, ce qui démontrerait qu’il a fallu plusieurs centaines d’années aux Aryens pour maîtriser la langue écrite. Chaque hymne du Rig-Veda est dédiée à une divinité particulière. Dans l’hymne dédié à la divinité Indra, des versets représenteraient les Noirs comme des singes, des sous-hommes ou des démons. Ils ont parfois la forme d’un serpent et sont destinés à être exterminés. Une fois morts, les Noirs deviendraient des vaches ou des veaux. Or, le serpent et la vache font référence au Culte d’Aset (Isis) en Egypte. Simple coïncidence ? Voici, en guise d’exemple, un passage du Rig Veda faisant mention de la race noire (Rig-veda, POÉSIE LYRIQUE, page 210, verset 21) :

‘Que le vainqueur de Vritra, maître des vaches (célestes), nous fasse connaître ces vaches (divines). Sous la splendeur de ses rayons qu’il fasse disparaître les Noirs (Asouras). Qu’il préside aux prières de notre sacrifice; qu’il force et qu’il nous ouvre toutes les portes (du ciel)’» (Du Sang Bleu à l’Encre Noire, Natou Pedro Sakombi Chapitre I : Apparition des races à la lumière de la  génétique, Les textes du  Rig-Veda)

La récente ascension de l’homme du bassin septentrional lui procure l’impression d’une domination naturelle et illimitée sur toutes les autres créatures, par conséquent il utilise et abuse de la nature et des êtres vivants que par la conviction profonde qu’il en est l’être le plus fort. Pour justifier sa fictive domination sur la nature, il se complait dans l’illusion qu’il en a de la dominer. Et les penseurs occidentaux sont incontestablement les mieux placés pour parler d’eux-mêmes, de leur propre paradigme et de leur culture. Voyons quelques-unes de leurs définitions de l’homme :

► «  L’homme est un animal social » Aristote IVème siècle avant l’ère occidentale.

► « L’homme est le seul animal bipède » Diogène IVème siècle avant l’ère occidentale.

► « L’homme est le seul animal doué de raison » René Descartes XVIIe siècle.

► « L’homme est le seul animal bimane et bipède » Julen Virey XVIIIème siècle.

► « Le seul animal moral » dit Thomas Huxley XIXè siècle.

► « Un grand singe. Comme les chimpanzés, les bonobos, les gorilles et les orang- outans. » Pascal Picq

► « L’homme est le seul animal capable de réaliser ses désirs en changeant le monde, et il n’a réalisé jusqu’à présent que l’échange de sa force de vie contre la production et l’accumulation de marchandises ». Raoul VANEIGEM

  • L’Antiquité, le Moyen-Age et l’Epoque moderne et contemporaine

Il est essentiel de comprendre que durant la période antique, à Rome notamment, l’homme asservi appartient à une autre espèce humaine : « quasi secundum hominum genus sunt » ou  « diminuti capitis » pour citer le droit romain. Ainsi, afin de légitimer le droit d’exploitation de l’homme par l’homme, l’Occident impose la négation de l’humain asservi et impose son animalité. Cicéron prétendra d’ailleurs qu’il existe des « Nations nées pour l’esclavage » (De provinciis consularibus, Ciceron)

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Notons toutefois que dans l’Antiquité, l’esclave appartenait à la même race que son maître, et souvent il lui était supérieur en éducation et en savoir. Le fabuliste grec Ésope (vie siècle av. J.-C.), était d’ailleurs un esclave affranchi. Le latin Térence (-184,-159) était également un «esclave, ce qui étonnera tout de même Diderot. Et enfin, le philosophe grec Épictète (50, vers 130) était lui aussi un esclave. Ainsi, l’esclavage antique n’avait encore rien de racial mais était liée à la classe et à la notion du dominé-dominant.

Inutile de préciser que cette étude nous éclaire sur les raisons de la traite négrière, mais elle serait incomplète si l’on n’y mentionnait la traite arabo-musulmane. Il est coutume de déclarer que les Arabes ont été les plus grands esclavagistes de l’histoire, et cela, bien avant que les Occidentaux n’aient introduit la traite transatlantique. Mais analysons de plus près l’origine des Arabes et l’origine de cette négrophobie qui leur est attribuée.

La  et l’origine de la négrophobie arabe:

Si les motifs économiques étaient les plus évidents pour expliquer la conquête arabo-musulmane (le manque de main-d’œuvre entraînant le besoin d’utiliser des esclaves) on ne peut ignorer la dimension religieuse et raciste de la traite arabe. Punir les mauvais musulmans outraite_arabp_musulmane les païens tenait lieu de justification idéologique à l’esclavagisme : les dirigeants musulmans d’Afrique du Nord, du Sahara et du Sahel lançaient des razzias pour persécuter les infidèles.

Au Moyen Âge, l’islamisation était superficielle dans les régions rurales de l’Afrique. Les lettrés musulmans invoquaient la suprématie raciale des Blancs, qui se fondait sur le récit de la malédiction proférée par Noé dans l’Ancien Testament (Genèse 9:20-27). Selon eux, elle s’appliquait aux Noirs, descendants de Cham, le père de Canaan, qui avait vu Noé nu. Les Noirs étaient donc considérés comme « inférieurs » et « prédestinés » à être esclaves. Et dans plusieurs écrits d’auteurs arabes, les Noirs étaient tout bonnement comparés à des animaux. (Serge Bilé, Quand les noirs avaient des esclaves blancs, Pascal Galodé éditeurs, Saint-Malo, 2008, p.43).

On sait notamment que le poète Al-Mutanabbi méprisait le gouverneur égyptien Abu al-Misk Kafur au xe siècle à cause de la couleur de sa peau (Serge Bilé, Quand les noirs avaient des esclaves blancs, Pascal Galodé éditeurs, Saint-Malo, 2008, p.61), et que le mot arabe « abid » qui signifiait « esclave » est devenu à partir du VIIIe siècle plus ou moins synonyme de « Noir ». Ces jugements racistes étaient récurrents dans les œuvres des historiens et des géographes arabes : ainsi, Ibn Khaldoun a pu écrire au xive siècle :

« Les seuls peuples à accepter vraiment l’esclavage sans espoir de retour sont les nègres, en raison d’un degré inférieur d’humanité, leur place étant plus proche du stade de l’animal ».

Ainsi, il est étrange de retrouver cette vielle notion aryenne d’animalité reliée au Noir (présente notamment dans les textes du Rig Veda) chez certains auteurs arabes de l’époque. En outre, certains pans de l’histoire incitent à penser que ces intellectuels arabes qui propagèrent ces idées négrophobes n’étaient pas si éloignés des Aryens et qu’il pouvait carrément s’agir de leurs aïeuls. Voici ce que l’ouvrage « Du Sang Bleu à l’Encre Noire » nous en dit :

« En 224 avant J.-C., la seconde dynastie persane (les Sassanides) et l’Empire byzantin, deux empires noirs également, avaient le contrôle sur les derniers envahisseurs Blancs (les Turcs, qui étaient des Aryens qui avaient été chassés de l’Asie par les Mongols). Toutefois, les armées islamistes de Mahomet réussirent à conquérir la Perse vers 651 avant J.-C. Mais la plupart des Arabes était analphabète et inapte à diriger un pays, et encore moins un empire.

Ainsi, les Blancs, qui avaient été les vassaux des Perses prirent rapidement le contrôle, non seulement de l’Empire perse mais aussi de la sphère intellectuelle et religieuse des Arabes. Ce seraient donc les écrivains et les intellectuels qui écrivirent les hadiths ; parmi eux, Al-Bukhari qui était un Tadjik, Al-Tabari et Ishaq ibn Khuzaymah qui étaient tous deux des Parthes. Les autres étaient soit des Bactriens, soit des Sogdiens ou autres. La victoire arabe sur la Perse permit aux Turcs (anciens Aryens chassés de la Mongolie), alliés des Arabes, d’avoir libre cours sur l’Europe de l’Est et l’Anatolie. Ainsi, en 1453, les Turcs réussirent à détruire l’Empire Romain d’Orient. Ils créèrent un grand empire : l’Empire Ottoman, qui persista jusqu’à la fin de la Première Guerre Mondiale.

Selon les théoriciens de la mélanine, si aujourd’hui la quasi- totalité des populations d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient se ressemblent, c’est parce qu’ils sont tous des descendants de Turcs mulâtres de l’Empire Ottoman. Et avec la Perse et les territoires de l’Empire romain d’Orient qui étaient dès lors contrôlés par les Blancs, les autres empires noirs ne pouvaient plus persister. » (Du Sang Bleu à l’Encre Noire, Natou Pedro Sakombi, Chapitre IV: L’hégémonie aryenne en Occident – de l’Antiquité à la chute de l’Empire Romain)

Toutefois, durant ces deux siècles particulièrement troublés, les guerres firent naître chez divers peuples une certaine idée de nation et de défense, ainsi que des valeurs qui la représentent. L’exemple de la guerre de Cent Ans est en cela significatif car c’est à ce moment-là que les naissent les premiers sentiments nationaux français et anglais. Or, cette idée de nation s’appuie sur le passé et l’Histoire des deux royaumes respectifs, d’où l’apparition de certains récits mythologiques et épopées antiques des états européens tels que l’Odyssée, l’Iliade, la Légende du Roi Arthur ou la Chanson de Roland (France), Beowulf (Grande Bretagne), Le Cid (Espagne), etc… Ils élèvent la fierté des nations affranchies de l’Empire déchu. On assiste de ce fait à la fondation des grandes « histoires nationales » où chaque historien mettra en valeur les qualités (le « génie ») de son peuple dans ses écrits. L’histoire est surtout influencée par le nationalisme, voire le racisme.

C’est à cette époque que va démarrer une sorte de « solution finale » à l’égard des Noirs d’Europe. Les Maures sont pour la plupart de confession musulmane, il faut donc les éradiquer.

Le point de départ du Négrocide historique

Les Maures ont trois choix : se convertir au Christianisme, se voir expulsés d’Europe ou se faire tuer. La « limpieza de sangre » (en espagnol) ou limpeza de sangue (en portugais), qui signifie « pureté de sang», est un concept qui s’est développé en Espagne et au Portugal à partir de la fin du XVeme siècle. Il renvoie à la qualité de vieux chrétien, dénué de toute ascendance juive ou maure, par opposition aux nouveaux chrétiens, juifs ou musulmans convertis (le plus souvent par la force) et dont on doutait de la réalité de la foi. Cette obsession de la pureté de sang entraînera, aux XVIeme et XVIIeme siècles, l’interdiction pour tous ceux ne pouvant se prévaloir de ce  statut d’accéder aux principales institutions civiles ou ecclésiastiques espagnoles, en exigeant pour tout candidat souhaitant intégrer ces corps, de produire un statut de pureté de sang appuyé sur une longue et coûteuse enquête. Notons que 95 % des accusés à comparaître devant l’Inquisition durant les quarante premières années de l’institution sont des néoconvertis chez qui l’on devait écarter toute suspicion d’appartenir à l’Islam. Mais bientôt cette considération va s’étendre au niveau racial. Etre noir ou avoir la peau basanée renvoie forcément à une appartenance mauresque voire musulmane. Les vielles familles chrétiennes veillaient de ce fait à ne pas déchoir en mêlant leur sang à un individu issu d’une famille aux origines plus troubles ; d’où la prospérité de l’industrie du faux de l’époque, compte tenu de la nécessité pour les familles disposant de néoconvertis dans leur lignage de se fabriquer une ascendance immaculée (Bartolomé Bennassar, Histoire des Espagnols, volume 1 : VIe-XVIIIe siècle, Armand Colin, 1985, p. 507). Notons que cette volonté de se « blanchir » pouvaient également toucher les élites, voire les familles royales et Deslozières  ne pouvait pas mieux le décrire dans  « Les égarements du Négrophilisme » :

« Par le métissage, le sang noir attaquerait en France jusqu’au cœur de la nation en déformant les traits et en brunissant le teint. »

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Cette nécessité d’éradiquer les Noirs d’Europe est largement présentée dans l’ouvrage « Du Sang Bleu à l’Encre Noire » :

 « Pendant la période médiévale, des centaines de guerres raciales et religieuses furent livrées. Selon la vision afrocentriste, la Guerre de Trente Ans par exemple, était la seule guerre que les Blancs reconnaîtront comme apolitique. Et en Allemagne, même si les Noirs et les Mulâtres continuèrent à régner sur le Saint Empire Romain Germanique pendant encore quelques temps, le vrai pouvoir noir aurait été brisé lors de la guerre de Trente Ans. Les survivants noirs et des prisonniers de ces guerres seraient arrêtés et envoyés en Colombie. Ainsi, selon la thèse afrocentriste, les guerres civiles, l’ascension d’Oliver Cromwell, et la chute de la maison des Stuart marquèrent la chute de la domination noire en Grande- Bretagne. Et ce que Cromwell mit en place se poursuivit certainement sur des centaines d’années: les Blancs victorieux en Allemagne et en Grande-Bretagne expédiaient les survivants noirs des guerres, ainsi que les prisonniers de ces guerres en Amérique du Nord et dans les Caraïbes, sous des contrats de serviteurs et d’esclaves. Des manifestes d’expédition de cette époque auraient produit la preuve de ces activités. C’est de cette manière, d’après une vision très éloignée de l’historiographie classique, que le Noir fut chassé d’Europe et que son règne en Europe fut brisé. Toutefois, le Noir ne se serait pas laissé faire, car ce fut un processus sur plusieurs siècles. L’ouvrage « White People, Indians, and Highlanders: Tribal Peoples and Colonial Encounters in Scotland and America » de Colin G. Calloway fait référence à cette fameuse démarche de Cromwell :

Les Macleods de Dunvegan subirent d’énormes pertes lorsqu’Oliver Cromwell battit les Ecossais à Worcester. Cromwell transporta des centaines de prisonniers écossais et en fit des esclaves sous contrat en Virginie et dans les Antilles. Cromwell envahit l’Ecosse en 1650 et 1651 et construit un fort à Inverness pour préserver la paix du pays’, écrit Daniel Defoe, qui a visité la région dans les années 1720. » (Du Sang Bleu à l’Encre Noire, Natou Pedro Sakombi, Chapitre IV: L’hégémonie aryenne en Occident – de l’Antiquité à la chute de l’Empire Romain)

Dès lors, pour l’Europe médiévale, l’homme Noir a hérité de la couleur du Diable, il représente le diable en personne :

diable« De sa large bouche et de ses narines sortaient la flamme et une fumée sulfureuse. Par son noir visage, il ressemblait à un éthiopien féroce : ses cheveux et sa barbe se hérissaient, tordus comme des serpents ; ses yeux rouges comme le feu lançaient les éclairs. » Blasius Mélanès

De même les vierges noires présentes partout en Europe sont diabolisées en sorcières et parfois elles sont tout simplement repeintes en blanc. La sémantique associée au couple de couleurs opposées Noir/Blanc est liée à la présence de Noirs en Europe médiévale avec l’invasion des Maures. L’Eglise participa donc à éradiquer la présence des Noirs d’Europe et s’ingénia à accentuer le côté négatif de la couleur noire car les Maures représentaient un danger et une menace pour le christianisme. Pourtant, comme le dira Ama Mazama :

« Jésus n’était pas un européen, qu’il n’avait jamais mis les pieds en Europe, et qu’il n’avait par conséquent sûrement pas les cheveux blonds et les yeux bleus que nous lui connaissons aujourd’hui »  Ama Mazama, L’impératif afrocentrique, Paris, Menaibuc, 2003, p68.

Et si la Renaissance était non pas la période de redécouverte de la Culture Antique [gréco-romaine], mais en réalité l’époque de la fabrication de ces textes, classés plus tard comme antiques, et une « volonté caractérisée de falsification de l’Histoire » ? C’est d’ailleurs de cette idée qu’est né le courant du « révisionnisme récentiste », selon lequel la chronologie universellement admise des faits historiques est erronée. Ainsi, l’académicien russe Anatoli Fomenko affirme que

« Toutes les histoires prétendument anciennes de Grèce, Rome, Égypte, Chine ne sont que des réécritures tardives, effectuées à la Renaissance à partir du récit d’événements survenus en réalité au Moyen Âge » Mischa Gabowitsch, Fomenko et la nouvelle chronologie, Paris, 2009 (Lire aussi « Mais où est donc passé le Moyen Âge ? – Le récentisme », Les éditions Hades 2013)

 

Conclusion

Il est évident que l’engouement effréné des notables, des humanistes, des souverains et de l’Eglise pour les manuscrits antiques pendant ces périodes du Moyen-Âge et de la Renaissance, sans oublier cette nécessité d’éradiquer une présence noire de plus de 700 ans en Europe, est trop surprenant, voire étrange pour qu’il soit honnête ! Il est donc tout à fait plausible que la bonne foi des auteurs antiques quant à leurs connaissances venues d’Egypte ait été effacée à cette époque. Toute la connaissance qui venait d’Egypte mais aussi des Maures ont alors été récupérés par les Occidentaux :

« Aux sources Egyptiennes du savoir», volume II, Système et anti-système Cheikh Anta Diop et la destruction du logos classique, Grégoire Biyogo, Editions Menaibuc

maures2« La Renaissance fait partie du courant le plus important d’Europe. Or, bien avant cette renaissance occidentale, les Maures, que les Espagnols appelaient « les Musulmans » et qui, comme nous venons de le voir, peuplèrent l’Espagne pendant près de 700 ans, possédaient une civilisation extrêmement riche sur le plan artistique, scientifique, littéraire et commercial. Certains historiens s’accordent à penser que c’est cette civilisation qui éclaira l’Europe et la fit sortir de l’âge des ténèbres pour inaugurer sa fameuse Renaissance (à Tolède) ; d’ailleurs, ces influences culturelles et intellectuelles seraient encore présentes aujourd’hui. L’Europe médiévale était une période misérable. La plupart de la population ne savait ni lire, ni écrire, la superstition et la barbarie régissaient les sociétés et la propreté se faisait rare. Dans son livre, « The Day The Universe changed » (p. 32), l’historien James Burke décrit la manière de vivre des Européens de l’époque médiévale:

‘Les habitants jetaient toutes leurs ordures dans les fossés situés au milieu des rues étroites. Les rues étaient probablement envahies par la puanteur, même si on n’en fait pas beaucoup mention dans les sources de l’époque. Les roseaux et la paille utilisés pour couvrir les planchers de terre battue étaient mêlés à de l’urine et à des excréments.’ » (Du Sang Bleu à l’Encre Noire, Natou Pedro Sakombi, Chapitre V : Les peuples de l’Antiquité – sources littéraires anciennes : Les Maures)

 

Natou Pedro Sakombi

Ogotemmêli, le sage malien qui leur dévoila le mystère de Sirius

dogonLa tribu des Dogons vit dans les falaises de Bandiagara, près de Tombouctou, au Mali. L’anthropologue français Marcel Griaule étudia la cosmogonie et l’astronomie dogon en 1946. Sa rencontre et ses échanges avec le hogon Ogotemmêli culmineront avec la publication de deux ouvrages Dieu d’eau et Le renard pâle, très contestés par dans la communauté des ethnologues internationaux. Griaule avait établi sa relation avec le peuple dogon au cours d’une série de voyages entamés en 1931. Après des années de questionnement sur les intentions réelles de Griaule vis à vis des Dogons, ces derniers acceptèrent finalement de partager les enseignements les plus anciens et les plus secrets sur leur civilisation. C’est ainsi que le vieux sage Ogotemmêli fut choisi pour transmettre ce savoir à Griaule, sur une période de 33 jours qui débuta en Octobre 1946.

Ogotemmêli était considéré comme l’un des esprits les plus puissants des falaises de Bandiagara. Assis, le visage penché, les mains croisées au-dessus de la tête (c’est dans cette position habituelle que le vieux sage enseignait son savoir), illustrant de temps en temps ses pensées par des symboles qu’il dessinait dans le sable malgré sa cécité, scrutant systématiquement toute présence indiscrète et attentif au moindre bruit suspect. Jamais le sage noir n’aurait imaginé que ces secrets si bien gardés allaient faire l’objet d’un écrit qui se propagerait à la vitesse de la lumière dans le monde des Blancs! Le grand-père d’Ogotemmêli l’avait initié aux mystères de la cosmogonie et de l’astronomie dogon dès l’âge de 15 ans. Après le décès de son grand-père, son père pris la relève et poursuivit l’instruction.

GrualeLa transmission de l’enseignement sur la cosmogonie et l’astronomie dogon était établie sous forme de symbolisme dans le but de maintenir l’aspect caché et initiatique du savoir dogon. Ainsi, sans la maîtrise et la cohérence des symboles, il était pratiquement impossible d’en percer les mystères. Et quand bien même Griaule eut le privilège de se voir offrir ce savoir, pour la majorité des ethnologues, certains doutes persistent quant à la manière dont les informations données par le sage Ogotemmêli furent retranscrites. Mais ce que les scientifiques eurocentrés perçoivent comme des incohérences dans les textes de Griaule n’est en réalité qu’une différence de perception. En effet, la structure unique de la pensée dogon était transmise oralement, or Griaule l’a retranscrite pour une civilisation où prime la culture écrite, et de facto, pour des personnes ayant une manière totalement différente de penser. Toutefois, si les ethnologues occidentaux réfutent les thèses astronomiques des Dogons, ce n’est pas tant à cause des incohérences qu’ils soulignent, mais parce qu’ils refusent d’admettre qu’une science aussi riche et avant-gardiste nous soit enseignée par une civilisation qu’ils qualifièrent de « sauvage » .

Griaule ne fut pas le seul à s’intéresser aux Dogons. Une autre anthropologue française, Germaine Dieterlen,  faisait également partie de la mission Dakar-Djibouti et des scientifiques à reconnaître l’apport considérable de la pensée dogon, notamment en matière d’astronomie. Elle partageait la croyance des Dogons selon laquelle Sirius était un système d’étoiles triple. Or, à son époque, le système de Sirius était reconnu comme binaire, et les astronomes modernes ne découvrirent la troisième étoile dans le système qu’en 1995. Ogotemmêli apprit à Griaule que les Dogons avaient obtenu leur connaissance du Nommo que l’on croyait être arrivé sur terre depuis l’un ou l’autre système d’étoile de Sirius.

Dans son ouvrage The Master of Speech, la chercheuse américaine Sannon Dorey révèle que la mythologie dogon est plus ancienne que les mythologies grecques et égyptiennes. Les diverses représentations du Nommo, qui peut prendre l’apparence d’un serpent, d’un poisson ou d’un lézard, se retrouvent dans diverses religions du monde. La religion dogon est reliée à la Terre-Mère et rappelle que la spiritualité humaine est reliée à l’ADN humain, elle même reliée à la Terre. Dorey souligne que le féminin sacré, la Terre-Mère et les Déesses-Mères ont été vénérées par les habitants de la vieille Europe, diabolisées par les cultures patriarcales plus tard. Pour la chercheuse, le savoir dogon fut estampillé dans les quatre coin du monde par la démarche de l’Église catholique romaine et de l’Inquisition.

Pour avoir un aperçu des connaissances de la civilisation dogon en matière d’astronomie, découvrons ci-dessous le dessin sacré du système de Sirius, tel que le sage Ogotemmêli le dessina sur le sable:

Le système de Sirius d’après les Dogons

syrius dogon

Pourquoi Sirius joue-t-elle un rôle si important dans l’humanité?

On sait que dans l’Égypte ancienne, Sirius était considérée comme la plus importante étoile du ciel et le fondement de tout le système religieux égyptien. Si la personnification divine de l’étoile Sirius était Sopdet, l’étoile était associé à plusieurs divinités dont Aset, la déesse-mère, Ausar (Osiris),  Héru (Horus), Anupe (Anubis), Djehuty (Toth) et bien d’autres. En outre, le système de calendrier égyptien était basé sur le lever héliaque de Sirius qui survenait juste avant l’inondation annuelle estivale du Nil. Le mouvement céleste de l’étoile était également observé et révéré par les anciens Grecs, les Sumériens, les Babyloniens et d’autres nombreuses civilisations. L’étoile était donc sacrée et son apparition dans le ciel s’accompagnait de fêtes et célébrations. L’étoile annonçait la venue de la chaleur et des jours de sécheresse de juillet et d’août, d’où le terme « canicule » (du latin  « canis », le chien). La grande Pyramide de Gizeh  a d’ailleurs été construite en alignement parfait avec Sirius et l’éclat de ces étoiles servait dans des cérémonies de Mystères égyptiens. Aussi, l’auteur franc-maçon William Hutchinson nous informe sur l’importance de Sirius dans les cérémonies maçonniques en déclarant que  « c’est l’objet primordial et le plus haut placé qui requiert l’attention dans la Loge ». Et en effet, l’oeuvre maçonnique représente Sirius, l’étoile embrasée, comme destination du voyage d’un franc-maçon. Pour arriver à la perfection, l’initié doit comprendre et intégrer avec succès la nature duelle du monde (le bien et le mal ; le masculin et le féminin ; le noir et le blanc, etc.) par une métamorphose alchimique. Ce concept est représenté symboliquement par l’union d’Osiris et d’Isis (les principes mâle et femelle) qui donne naissance à Horus, l’enfant-étoile, personnage semblable au Christ, l’homme parfait de la Franc-maçonnerie – qui est l’égal de l’étoile embrasée.

Notons qu’en 1971, l’auteur américain Robert Temple publia « Le mystère de Sirius », un ouvrage qui fut accueilli dans les attaques les plus rudes des scientifiques. Et pour cause, il y prétendait lui aussi que les Dogons connaissaient des détails sur Sirius impossibles à connaître sans un télescope. Selon lui, si les Dogons avaient compris la nature binaire de Sirius, c’est parce qu’ils avaient des connexions  avec des êtres de Sirius. Et en effet, dans la mythologie dogon, l’humanité serait née du Nommo, une race d’amphibiens qui peuplaient une planète entourant Sirius. Ils seraient  descendus du ciel dans un vaisseau accompagné de feu et de tonnerre et auraient communiqué une connaissance approfondie aux humains. Ce mythe archétypal d’un  grand enseignant qui vient du ciel est d’ailleurs partagé par d’autres civilisations. Il existe une pensée selon laquelle Thot-Hermès aurait enseigné le peuple d’Atlantide, qui, selon la légende, serait devenu la civilisation la plus avancée au monde avant que le continent tout entier ne soit submergé par un grand déluge. Les survivants de l’Atlantide auraient alors voyagé par bateau vers plusieurs pays, dont l’Egypte, où ils transmirent leur connaissance avancée.

Nous comprenons à présent pourquoi les faussaires de l’histoire refusent d’attribuer les informations les plus précieuses sur l’astre la plus importante de l’humanité à l’homme noir.

J’ai été particulièrement sidérée de lire ces auteurs eurocentrés qui critiquent farouchement les thèses de la civilisation dogon. Ils vont jusqu’à affirmer que Griaule aurait apporté la connaissance greco-romaine à la population dogon dans le but de prétexter une pseudo découverte digne d’un prix Nobel. Pour eux, les missions coloniales françaises proches des falaises de Bandiagara sont responsables d’avoir transmis cette connaissance astronomique aux Dogons. Et lorsqu’il s’agit d’expliquer l’inexplicable dans le discours du vieux sage, ils accusent Griaule de l’avoir mal interprété et mal restranscrit. C’est de la malhonnêteté intellectuelle, voire du racisme scientifique. D’ailleurs, il serait intéressant de considérer, dans une étude complète, l’apport des Dogons dans cette science que nous attribuons aujourd’hui à ceux qui, en réalité, nous ont volé bien des choses… histoire d’y croire.

 

Par Natou Pedro Sakombi: 

https://www.facebook.com/Natou-Pedro-Sakombi-1703163179968105/

20.2.2

Ils s’approprièrent les 700.000 manuscrits de Tombouctou!

Au 14ème siècle, la ville de Tombouctou, en Afrique de l’Ouest, était considérée comme la plus riche du monde. Cinquante fois plus grande que la ville de Paris, elle enregistrait une population de plus de 115.000 habitants. Hélas, aujourd’hui Tombouctou est deux fois moins peuplée, 2500 fois plus petite que Paris et ne ressemble en rien à une ville moderne. Dans une insalubrité indescriptible, mendiants et colporteurs y abondent. Que s’est-il donc passé? Où sont passés les monuments et les archives attestant de son glorieux passé?

L’explication est simple et des plus plausibles. Tout comme la plupart des grands empires africains, Tombouctou fut victime d’une destruction volontaire de la part de ceux qui s’approprièrent sa richesse matérielle et intellectuelle.  Comment expliquer que seuls les dessins d’époque et les descriptions de ceux qui voyagèrent et visitèrent la ville avant sa destruction nous en rendent témoignage? Et bien que dans certains endroits les ruines demeurent  visibles, à l’arrivée des Européens, leur horde de maladies exotiques (la variole et la grippe, armes d’extermination massive des autochtones) et la destruction des édifices par des luttes inutiles avaient pour seuls buts la négation de l’apport du Noir à la civilisation et l’appropriation du savoir de ce dernier. Ainsi, certaines ruines de ces grandes villes africaines restent cachées, et tout porte à croire que la plus grande partie de l’histoire de l’Afrique a été enterrée, au sens propre comme au sens figuré.

Flashback au 14ème siècle à Tombouctou  

A cette époque, les trois territoires les plus riches étaient la Chine, l’Iran-Iraq et l’Empire du Mali. Ce dernier était encore indépendant et prospère. Si la Chine et l’ensemble du Moyen-Orient avaient été conquis par les troupes mongoles de Gengis Khan , l’homme le plus riche dans l’histoire de l’humanité était sans équivoque le grand Mansa Musa, empereur du Mali. Son empire couvrait le Mali, le Sénégal, la Gambie et la Guinée. Au moment de sa mort en 1331, Mansa Musa valait à lui seul l’équivalent de 400 milliards d’euros et son empire produisait plus de la moitié de la production mondiale de sel et d’or. On raconte que le pèlerinage de Mansa Musa à La Mecque en 1324 fit carrément chuter le prix de l’or, tant il en offrit en excès à la ville sainte. C’est lui qui fonda la bibliothèque de Tombouctou, contenant les célèbres manuscrits écrits durant son règne et couvrant tous les domaines de connaissance.

Le savant et architecte italien Sergio Domian qui visita l’Empire du Mali  le décrivit en ces mots:

Ainsi furent jetées les bases d’une civilisation urbaine. A la hauteur de sa puissance, le Mali possédait au moins 400 villes, et l’intérieur du delta du Niger était très densément peuplé.

La National Geographic a récemment décrit Tombouctou comme le « Paris du monde médiéval », à cause de sa culture intellectuelle.  Et pour cause, elle comptait 25.000 étudiants, du moins d’après les études du professeur Henry Louis Gates.

Beaucoup de vieilles familles d’Afrique occidentale posséderaient des collections privées de Tombouctou, remontant à des centaines d’années. Ils font partie des 700.000 livres écrits en Mande, Suqi, Fulani, Timbuctu et Sudani qui auraient survécu au pillage et à la destruction des spoliateurs. Le contenu de ces manuscrits comprendraient des traités de mathématique, de médecine, de droit, d’astronomie et de la poésie. Cette collection pourrait être considérée comme la première encyclopédie, bien avant que les Européens créent la leur au 18ème siècle, à savoir,  quatre siècles plus tard.

La plus petite bibliothèque appartenait au Professeur Ahmed Baba de Tombouctou et contenait une collection de mille six cents livres! Michael Palin, dans sa série TV « Sahara », déclare que l’imam de Tombouctou « possède une collection de textes scientifiques datant de centaines d’années et révélant clairement les planètes qui encerclent le soleil. » C’est la preuve par excellence que les érudits de Tombouctou en savaient beaucoup plus sur le sujet que leurs homologues en Europe. D’ailleurs, au quinzième siècle à Tombouctou, les mathématiciens maîtrisaient la rotation des planètes, connaissaient les détails sur l’apparition de l’éclipse et bien d’autres phénomènes scientifiques que l’Europe n’apprit que 150 ou 200 ans plus tard grâce à Galilée et Copernic. Toutefois, n’est-il pas étrange que ces derniers présentèrent exactement les mêmes thèses?

D’autre part, l’architecture urbaine de l’empire malien n’avait rien à envier à celle de l’Europe. Ainsi, un exemple de son originalité peut être attribué à l’ancienne capitale malienne de Niani qui était un bâtiment surnommé « salle d’audience » et surmonté d’un dôme orné d’arabesques de couleurs frappantes. Les fenêtres de l’étage supérieur étaient plaquées avec du bois encadré d’argent et d’or. C’est dire qu’il s’agissait là d’un concept hors du commun.

Et alors que l’Europe était plongée dans l’âge sombre, ravagée par la peste et la famine, divisée pour des raisons religieuses et ethniques, des sources littéraires nous révèlent que les marins maliens arrivèrent en Amérique en 1311 avant J-C, soit 181 ans avant l’arrivée prétendue de Christophe Colomb: autour de 1342, le savant égyptien Ibn Fadl Al-Umari mentionna dans l’un de ses ouvrages deux grands voyages maritimes ordonnés par le prédécesseur de Mansa Musa, un roi qui hérita du trône malien en 1312. Al-Umari ne livre malheureusement pas son nom, mais certains auteurs modernes l’identifient comme Mansa Abubakari II.

Qu’a t-on fait du savoir de Tombouctou si ce n’est le piller pour se l’approprier? Que sont devenues les édifices témoignant du génie architectural de Tombouctou, si ce n’est qu’elles furent volontairement ensevelies pour que rien ne filtre de cette merveilleuse civilisation noire?

Toutefois, l’histoire laissera toujours les traces de ce passé enfoui et ce sont ces traces qui nous intéressent… histoire d’y croire.

Par Natou Pedro Sakombi: 

https://www.facebook.com/Natou-Pedro-Sakombi-1703163179968105/

20.2.2